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Réparation de la détention provisoire injustifiée

    Acquitté au procès de l'attentat de Strasbourg,
    il est indemnisé de 35 000 euros pour détention injustifiée
    Mai 2025

    Stéphane Bodein, acquitté lors du procès de l’attentat de Strasbourg en avril 2024, a été indemnisé à hauteur de 35 000 euros ce lundi 19 mai. Un montant de réparations mineur, au regard de ce qu’il réclamait : 200 000 euros de dommages et intérêts.

    Détenu pendant 14 mois alors qu’il était innocent. Stéphane Bodein, un habitant de Sélestat, dans le Bas-Rhin, s’est vu accorder une réparation de 35 000 euros pour incarcération illégitime à la maison d’arrêt de Nanterre entre le 1er février 2019 et le 27 mars 2020, dans le cadre du procès de l’attentat de Strasbourg. L’information, révélée par les Dernières Nouvelles d’Alsace, nous a été confirmée par l’avocate de Monsieur Bodein.

    La cour d’appel de Paris ne s’est en réalité pas montrée aussi généreuse qu’Amandine Sbidian, l’avocate de Stéphane Bodein, l’espérait. Celle-ci avait chiffré son préjudice matériel à 45 000 euros, en raison de la perte de clientèle occasionnée pour le ferrailleur, et son préjudice moral à 147 000 euros, justifié selon elle par l’éloignement et les conditions de détention particulièrement strictes liées à la nature terroriste du dossier (…).

    Attentat du marché de Noël de Strasbourg :
    un acquitté demande réparation pour ses mois de détention
    Février 2025

    Acquitté en avril dernier au procès de l’attentat du marché de Noël de Strasbourg, Stéphane Bodein a demandé lundi, devant la cour d’appel de Paris, réparation pour les 14 mois qu’il a passés en détention provisoire. Il demande, au total, près de 200 000 euros.

    Lors du procès de l’attentat de Strasbourg, commis le 11 décembre 2018, quatre personnes ont été jugées. Lors du verdict, l’un d’entre eux, Stéphane Bodein, a été acquitté et on lui a signifié qu’il « pouvait demander réparation ». Presque 10 mois plus tard, devant la cour d’appel de Paris, il demande donc réparation pour les 14 mois qu’il a passés en détention provisoire. Son avocate demande au total près de 200 000 euros.

    « Un véritable cataclysme »

    Lundi devant la cour d’appel de Paris, l’avocate de Stéphane Bodein, Me Amandine Sbidian, a souligné le « cataclysme » qu’a été le placement en détention provisoire pendant 420 jours de son client, alors âgé de 34 ans et père de trois enfants. Pendant sa détention provisoire, il a été empêché de se rendre aux obsèques de son père, n’a pu être là pour les six premiers mois de vie de son dernier enfant. S’y ajoutent les nuits passées dans sa camionnette pendant le procès (…).