Au procès de l’attentat de Condé-sur-Sarthe, une perpétuité réelle attendue
et un acquittement surprise
Juillet 2025
La cour a globalement suivi les réquisitions du Parquet national antiterroriste, mais elle a acquitté un des cinq accusés, Jérémy Bailly. Un désaveu pour le PNAT qui s’était battu contre les juges d’instruction pour le faire juger et avait requis à son encontre quinze ans de réclusion.
A regarder Michaël Chiolo bavarder tout sourire dans le box avec l’un de ses coaccusés avant l’ouverture des débats, lundi 7 juillet au matin, on avait toutes les peines du monde à imaginer qu’il s’apprêtait à devenir, quelques heures plus tard, le dixième homme condamné en France à la perpétuité réelle. La peine maximale prévue par le code pénal, qui avait été requise par le ministère public, était pourtant attendue, tant l’auteur de l’attentat contre deux surveillants du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe (Orne), le 5 mars 2019, a revendiqué, durant ces cinq semaines d’audience, son crime et sa profonde radicalisation (…).
Procès de l'attentat de Condé-sur-Sarthe : ne condamnez pas Michaël Chiolo
à la "mort lente", demandent ses avocats
Juillet 2025
Devant la cour d’assises spéciale de Paris ce vendredi, les avocats ont plaidé en faveur des cinq accusés de la prise d’otages à la prison de Condé-sur-Sarthe en mars 2019. Pour Michaël Chiolo, contre qui la « perpétuité réelle » a été requise, ses avocats demandent d’écarter cette « mort lente ».
Au lendemain d’une journée entière de réquisitoire, les avocats de la défense s’exprimaient, ce vendredi, devant la cour d’assises spéciale de Paris, qui juge la prise d’otages du 5 mars 2019, à la prison de Condé-sur-Sarthe. Deux surveillants avaient été grièvement blessés. Jeudi, les avocats généraux ont requis la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté incompressible, soit la perpétuité réelle, contre le Mosellan Michaël Chiolo, principal accusé, celui qui a porté les coups de couteau. Il avait à l’époque revendiqué son geste, au nom de l’État islamique et en hommage à Cherif Chekatt, l’auteur de l’attentat sur le marché de Noël de Strasbourg (…).